8 Octobre 1941

Le général De Gaulle fait un nouveau discours à la BBC
La densité au kilomètre carré des cadavres allemands sur le sol immense de la Russie augmente sans interruption. Les usines et les maisons allemandes s'écroulent en séries croissantes sous les bombes des avions anglais . En Grande-Bretagne, en Orient, en Afrique, se rassemblent des forces britanniques et alliées au total huit fois plus nombreuses et trente fois mieux armées qu'elles ne l'étaient il y a deux ans. Les Etats-Unis multiplient par dix, en attendant qu'ils le multiplient par cent, leur concours aux ennemis de l'Axe, en même temps que les peuples, provisoirement abattus, s'opposent chaque jour plus activement à l'oppresseur et à ses complices .
De ces faits indiscutables, tout homme de bon sens, qu'il habite Paris, Londres ou Berlin, tire maintenant, tout haut ou tout bas, cette conclusion: l'entreprise de domination tentée, une fois de plus, par l'Allemagne s'avère, une fois de plus, impossible. Hitler n'en sortira pas plus que, naguère, Guillaume II n'en est sorti.
Tout le plan d'Hitler consistait à faire un Grand Reich, c'est-à-dire une Allemagne doublée par les territoires voisins et suzeraine des autres nations du continent européen. Cela valait l'effort colossal de l'Allemagne. Mais la réussite comportait deux conditions.
Il fallait d'abord que, de gré ou de force, les populations acceptassent l'annexion ou la vassalité, car aucun empire ne peut se fonder sans le consentement des sujets.
Il fallait ensuite que le reste du monde s'accommodât de l'hégémonie continentale de l'Allemagne, car celle-ci est hors d'état de tenir tête longtemps à l'Univers hostile.
Or, ni l'une ni l'autre de ces conditions n'est remplie. Bien loin que les hommes et les femmes des pays asservis s'inclinent devant l'occupant, c'est au contraire ce vainqueur qui étale, devant eux et devant elles, uri complexe d'infériorité incurable et justifié. En France, en Tchécoslovaquie, en Pologne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Norvège, en Grèce, en Yougoslavie, chaque jour qui passe accroît la répulsion et, par conséquent, la révolte à l'égard de tout ce qui est allemand. Et pour ces peuples fiers, toute possibilité d'une conciliation quelconque vient d'être définitivement tranchée par une répression sanglante.
Quant à la manière dont le monde entier réagit contre l'ambition des Germains, constatons qu'elle place leur outrecuidance devant des obstacles insurmontables. Beaucoup d'Allemands furent tués en 1939. Beaucoup plus en 1940. Le total de leurs pertes en 1941 sera bien supérieur encore, sans approcher cependant des effroyables hécatombes que leur promet 1942. Et, tandis que les morts s'entassent, la difficulté de procurer à l'industrie des matières premières et de la main-d'œ:uvre, au peuple des vivres, et à tous et à toutes l'illusion, devient peu à peu insoluble.
Mais, à mesure que l'échec du grand plan politique d'Hitler paraîtra plus manifeste, le ressort qui souleva son peuple ne manquera pas de se détendre, car les hommes, les Allemands compris, ne se battent pas pour l'amour de l'art. L'Allemagne nous l'a montré en 1918 quand elle s'écroula devant nous sur sa magnifique carte de guerre.
Français, Françaises! vous avez déjà tous percé l'angoisse de l'ennemi et de ceux qui collaborent avec lui jusque dans les fusillades.
Regardez bien ces Allemands et ces traîtres. Je vous réponds qu'ils sont perdus.
La France, avec nous!
source : guerre-mondiale.org, mediaslibres.com

Front centre
L'encerclement des troupes soviétiques près de Vyazma et Briansk continue. Les armées allemandes continuent leur avance vers Rzhev et Kalinine au nord, et Toula et Kaluga au sud.
Les pluies d'automne commencent cependant à tomber fortement, ralentissant forcement l'avance allemande.
Front sud
Les forces allemandes prennent Marioupol, sur la mer d'Azov

source : onwar.com, guerre-mondiale.org, wikipedia


source : Worldwar-2.net

source : Mémorial Yad-vashem
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