A 1h 2 colonnes blindées
allemandes partent d’Aix en Provence et de Gémenos pour se diriger sur Toulon,
lançant l'opération Lilas de capture de la flotte française.
La
1ere colonne est chargée de pénétrer dans Toulon par l’est d’occuper le fort Lamalgue, de capturer l’amiral André Marquis, préfet maritime et commandant les bâtiments en "gardiennage
d'armistice", désarmés ou en réparation, le central téléphonique et le centre de transmission. Des éléments blindés et des pièces d’artillerie doivent ensuite aller au Mourillon occuper l’arsenal
et s’emparer des sous-marins.
La
seconde colonne est chargé de pénétrer dans Toulon par l’ouest, d’occuper la base aéronavale de Saint-Mandrier et d’y mettre immédiatement en batterie un élément d’artillerie, de
s’emparer du PC à la Croix des Signaux et d’occuper toute la presqu’île de Saint Mandrier ainsi que les ouvrages de côte et les batteries.
Deux autres colonnes doivent entrer dans Toulon avec pour mission de
s’emparer de tous les quais, appontements, postes d’amarrages et bâtiments français en s’opposant au besoin par la force à
toute tentative de destruction
Entrée principale de l'arsenal de Toulon (ici avec des sentinelles allemandes). En médaillon se trouve l'Amiral Laborde, commandant de la flotte de haute mer et donc de ce qui constitue la
partie combattante de la flotte française. Très anti-britannique et anti-gaulliste, il refuse les propositions faites par l'Amiral Darlan de rejoindre l'Algérie, et avait même proposé une
opération de la flotte française en représailles de l'invasion de l'Afrique du nord par les alliés, proposition rejetée par le ministre de la marine, l'Amiral Auphan.
A 4h25, à Châteldon, Pierre Laval reçoit le consul général Krug Von Nidda qui lui porte une copie d’une lettre du Führer au maréchal Pétain :
« J’ai dû me résoudre, le 11 novembre 1942 [...] à occuper la côte méridionale de France [...] vous savez Monsieur le Maréchal que toutes les assertions [...] comme quoi l’Allemagne voulait
s’emparer de la Flotte Française [...] ne sont que pures inventions ou des mensonges délibérés [...] C’est pourquoi après avoir eu connaissance de nombreuses violations de leur parole d’honneur
commises par des officiers, des généraux et des amiraux Français [...] j’ai ordonné l’ordre d’occuper immédiatement Toulon, d’empêcher le départ des navires ou de les détruire [...] »
Dans le même temps les
chars allemands commencent à attaquer le fort Lamalgue et capturent l'amiral Marquis.
Son chef d'état major le contre-amiral Robin, présent aussi
au fort Lamalgue,
parvient à transmettre au major général de l'arsenal, le contre-amiral Dornon, l'
ordre de sabordage qu'il retransmet aussitôt à l'amiral Laborde, commandant de la
flotte de haute mer, à bord du
Strasbourg.
A 4h50 La
première intrusion des troupes allemandes dans l'arsenal s'effectue à la porte Nord (Port-marchand).
A 4h57 le
central téléphonique est totalement
isolé, mais pendant 32 minutes les officiers français ont eu le temps de donner l’alerte.
A 5h10 les détachements de pionniers allemands escaladent les murs et ouvrent les portes puis mettent en batterie les pièces de 77mm, les mortiers et les projecteurs
Vue générale du port de Toulon avec la flotte française à l'ancre
A 5h15 les tanks et les chenillettes de la seconde vague pénètrent dans le port. Des camions et un train ont été envoyés aux alentours de l’arsenal, ils sont destinés à obstruer les
voies et à retarder l’arrivée des Allemands aux abords de l’arsenal.
A 5h20 les
chars allemands ont contourné les obstacles et
menacent l’arsenal du Mourillon. Les
amiraux Dornon et Laborde donnent, par radio et téléphone, les
instructions pour le sabordage.
A 5h25 la
porte de l'arsenal principal est à son tour enfoncée par les blindés allemands. Le
Strasbourg, bâtiment amiral des Forces de Haute Mer,
lance par radio
l'ordre général de sabordage, répercutés également par signaux optiques. Le
branle-bas sonne sur tous les navires bientôt suivi de l'ordre d'évacuation. Ne restent à bord que les équipes
de sabordage préalablement désignées et constituées.
Les chars allemands qui ont pénétrés dans l'arsenal ne parviennent pas à se repérer et perdent du temps pour atteindre leurs objectifs
A 5h30 une
seconde colonne de chars allemands menace les appontements de Milhaud. Au même moment, l’amiral Maurice Le Luc et Pierre Laval appellent Toulon et donnent l’ordre d’éviter
tout incident. La communication étant mauvaise, puis soudainement coupée, par l’irruption des Allemands, l’ordre ne sera jamais transmis.
Vue aérienne des appontements de Milhaud avec de gauche à droite le croiseur de bataille Strasbourg, les croiseurs lourds Colbert et Algérie et le croiseur léger
Marseillaise.
A 5h35 Les
sous-marins Casabianca, Vénus, Marsouin, Iris et Glorieux parviennent à franchir les passes du port militaire malgré les
difficultés (champs de mines magnétiques, bombardements et tirs allemands).
A 5h40 la plupart des bâtiments ont reçu l’ordre de sabordage. Certains commandants, comme l’amiral Émile Lacroix, décident de surseoir à l’exécution sans ordre écrit.
À 5h45 les
Allemands franchissent le mur d’enceinte de Milhaud, et tentent de prendre d’assaut le
Strasbourg. Celui ci étant écarté du quai, les soldats allemands sont
impuissants et tirent des rafales de mitrailleuses, les chars tirant au canon, provoquant la riposte du croiseur de bataille français. Les allemands sont forcés de battre en retraite suite à ces
tirs. Un Nouvel ordre téléphonique de Pierre Laval arrive, ordonnant d'éviter tout incident et d'annuler le sabordage, ordre qui n'arrivera pas jusqu'au
Strasbourg.
A 6h00 l’ordre de hisser les couleurs est donné
A 6h10 les Allemands montent sur le cuirassé
Provence.
A 6h20 le
Provence est sabordé, sans explosif, avec les Allemands à bord
Le croiseur lourd Dupleix en train de bruler à la darse de Missiessy le 27 Novembre 1942
A 6h30 les
explosions se succèdent sur les bâtiments qui coulent les un après les autres. Certains comme le croiseur lourd
Algérie vont brûler pendant plusieurs jours.
Au soir du 27 Novembre
90% de la flotte française est coulée, dont la totalité des Forces de haute mer.
Tous les grands bâtiments de combat sont coulés et irrécupérables, ceux qui
seront renfloués plus tard ne seront bon qu'à être ferraillés. Ce sont au total 235 000 tonnes qui sont sabordées dont
1 cuirassé, 2 croiseurs de bataille, 7 croiseurs, 15 destroyers, 13
torpilleurs, 6 avisos, 12 sous-marins, 9 patrouilleurs et dragueurs, 19 bâtiments de servitude, 1 bâtiment école, 28 remorqueurs et 4 docks de levage.
Seuls
39 bâtiments sont capturés, tous de petit tonnage
sans grande valeur militaire car sabotés, endommagés, ou pour certains désarmés.
Quand aux
5 sous-marins ayant réussit à quitter la rade,
seul 3 se dirigent vers l'Algérie (
Casabianca,
Marsouin et
Glorieux). l’
Iris à court de
carburant trouve refuge à Barcelone, ou il est interné par les forces espagnoles. la
Vénus se saborde à l'entrée du port de Toulon conformément aux ordres de sabordage en eaux
profondes.
Char allemand le 27 novembre devant le croiseur lourd Colbert en train de bruler aux appontements de Milhaud
Bien que n'ayant pas réussit à capturer les navires français,
Adolf Hitler considère l'opération comme un succès, aucun navire d'importance n'ayant réussit à rejoindre les forces
alliées.
Avec le sabordage de la flotte, c'est la
dernière parcelle de pouvoir du régime de Vichy qui disparaît, passant de plus en plus, aux yeux des français comme des autres pays, comme un
gouvernement fantoche sans pouvoir.
Vidéo d'actualité française du 27 novembre 1942 (14 minutes)
source : onwar.com, wikipedia, netmarine, l'histoire en question,
ldh-toulon.net, guerre-mondiale.org, Worldwar-2.net, inilossum.com (photo), Ina.fr

Le Général De
Gaulle fait un discours radiophonique depuis la BBC pour évoquer le sabordage de la flotte française à Toulon
La flotte de Toulon, la flotte de la France vient de disparaître.
Au moment où les navires allaient être saisis par l'ennemi, le réflexe national joua dans les âmes des équipages et des états-majors. En un instant, les chefs, les officiers, les marins, virent
se déchirer le voile atroce que, depuis juin 1940, le mensonge tendait devant leurs yeux. Ils ont compris, en un instant, à quel aboutissement honteux ils se trouvaient acculés.
Privés, sans doute, de toute autre issue, ces marins français ont, de leurs mains, détruit la flotte française afin que soit, du moins, épargnée à la patrie la honte suprême de ses vaisseaux
devenir des vaisseaux ennemis.
La France a entendu le canon de trop l'éclatement des explosions, les coups de désespérés, l'ultime résistance. Un frisson de douleur, de pitié, de fureur l'a traversée entière.
Ce malheur, qui s'ajoute à tous ses maux achève de la dresser et de la rassembler, de la rassembler dans la volonté d'effacer par la victoire toutes les conséquences du désastre et de
l'abandon.
Vaincre, il n'y a pas d'autre voie, il n'y en jamais eu d'autre!
source : "Events leading up to
World War II" sur iBiblio.org, mediaslibres.com
Front de l'est
Front centre
Les soviétiques encerclent la ville de Velikiye Luki, la garnison allemande étant coincée à l'intérieur de la ville
source : wikipedia
Front d'Afrique du nord
Tunisie
Les allemands lancent une contre-attaque sur la 11e brigade britannique à Tebourba
La 1ere division blindée américaine arrive en Tunisie pour soutenir la Iere armée britannique. Les alliés ne sont plus qu'à 36 kilomètres de Tunis.
source : wikipedia, guerre-mondiale.org, onwar.com, Worldwar-2.net
Atlantique nord
Le U508 coule le cargo britannique
Clan Macfayden au nord de la Guyane britannique
Le U176 coule le cargo néerlandais
Polydorus, issu du convoi dispersé ON-145, au milieu de l'Atlantique nord
Océan Indien
Le U178 coule le cargo américain
Jeremiah Wadsworth au sud du Cap, en Afrique du sud.
source : UBoat.net

En Bosnie, l'Assemblée
consultative, convoquée par Tito, crée le conseil antifasciste de libération nationale, l'Avnoj, dans lequel s'affrontent les royalistes du général Mihailovic et les communistes de Tito.
source : guerre-mondiale.org