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La description au jour le jour des événements de la seconde guerre mondiale avec 67 ans de décalage

13 juillet 1939

Dans une conversation avec l'ambassadeur de France à Berlin, Herr von Weizsäcker a exprimé son mécontentement concernant la communication du ministre français des affaires étrangères faite le 1er juillet. Il s'est plaint aussi de l'attitude adoptée publiquement par M. Chamberlain dans l'affaire de Dantzig.

Le langage tenu tend à prouver que le gouvernement Allemand est impressionné par la fermeté montrée par les puissances occidentales.

La position prise par Paris et Londres est maintenant clairement comprise par Berlin et M. Coulondre considère que, tant que c'est du domaine du gouvernement français, ce serait un avantage de garder le silence à propos de l'affaire de Dantzig.

M. Coulondre rapporte aussi une activité militaire anormale en territoire allemand. Les mesures prises permettent une concentration rapide. Tout ceci arrive comme si l'armée allemande doit être prête pour une urgence au début d'Août.

Propos de M. Coulondre, ambassadeur de France à Berlin.

source : le livre jaune de la diplomatie française sur IBiblio.org


Réponse de Von Ribbentrop à la note donnée par Georges Bonnet le 1er juillet au comte Von Welczeck.
En substance le texte indique

1 - L'Allemagne dénie le droit à la France d'intervenir dans sa sphère d'intérêts vitaux.

2 - Toute violation du territoire de Dantzig par la Pologne, ou toute provocation polonaise incompatible avec le prestige du Reich, aura comme réponse une avance immédiate des forces armées allemandes et l'annihilation de toute l'armée polonaise.

3 - La menace contenue dans la note française et sa référence à l'assistance française à la Pologne ne peut en aucun cas impressionner le Führer. Si il se trouve que le gouvernement français désire la guerre il trouvera l'Allemagne prête à n'importe quel moment.

Texte complet (mais en anglais) ici

Les négociations entre l'Union Soviétique et les puissances occidentales sur une alliance commune avancent lentement depuis 1 mois mais semblent arriver dans une impasse provoquant une réaction d'impatience du gouvernement britannique.

Le gouvernement britannique rappelle tous ses efforts de conciliation:

“Nous arrivons au point où nous ne pouvons manifestement plus continuer la méthode qui consiste à accepter chaque nouvelle demande mise en avant par le gouvernement de l'URSS. Afin de satisfaire Molotov nous avons fait ls concessions suivantes:
“1° Nous avons accueilli la demande du gouvernement de l'URSS tendant à englober dans le traité le cas des Etats baltes.
“2° Nous avons renoncé à demander que les Pays-Bas, la Suisse et le Luxembourg fussent compris parmi les pays que l'accord doit couvrir…
“3° Nous avons accepté de parer au cas d'agression indirecte.
“4° Nous avons, à notre corps défendant, accepté de définir ce cas.
“5° Nous sommes prêts à insérer cette définition dans l'accord lui-même.
“6° Nous avons accepté, comme Molotov le proposait, que l'accord contînt une clause interdisant aux signataires de conclure séparément une armistice ou la paix.


“En dépit de toutes ces concessions, le gouvernement de l'URSS n'est pas disposé à s'entendre avec nous sur les deux points maintenant en discussion.

“Notre patience est à peu près épuisée, et le gouvernement soviétique ne doit plus escompter désormais que nous serons prêts à céder chaque fois qu'il formule une nouvelle demande… Le gouvernement de Sa Majesté pourrait avoir à réexaminer sa position d'ensemble.”
source : letton.ch
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