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10 Juin 1942

Publié le par Fix

Le général De Gaulle prononce un discours à la BBC
La nation a tressailli de fierté en apprenant ce qu'ont fait ses soldats à Bir-Hakeim. Braves et purs enfants de France qui viennent d'écrire, avec leur sang, une de ses plus belles pages de gloire!

La nation, écrasée, trahie, souffletée, se rassemble dans la volonté de vaincre, comme s'unissent ses combattants des champs de bataille, ses combattants de Saint-Nazaire, ses combattants des groupes d'action intérieurs, comme se rejoignent les pensées suprêmes du soldat qui meurt en Libye, du marin coulé à bord du Surcouf de l'ouvrier qu'on fusille à Paris. Oui, c'est par le combat, dans le combat, que se refait l'unité française.

L'ennemi s'est cru vainqueur de la France, parce qu'il avait pu, d'abord, rompre sous l'avalanche des moteurs notre armée préparée d'une manière absurde et commandée d'une manière indigne. L'ennemi connaîtra son erreur. Les cadavres allemands et italiens qui jonchent, en ce moment, les abords des positions de Kœnig peuvent lui faire présager de combien de larmes et de combien de sang la France lui fera payer ses outrages.

Les traîtres se sont crus maîtres de la France, parce qu'en l'aveuglant de mensonges ils ont pu, d'abord, la forcer à la défaite et à l'humiliation. Les traîtres connaîtront leur erreur. Les signes multipliés de la fureur nationale peuvent leur faire pressentir de quelle façon se terminera l'aventure de leur infamie.

En somme, l'ennemi dans son triomphe de Rethondes, les traîtres dans leur honte de Bordeaux, ont méconnu trois vérités.

La première de ces vérités, c'est qu'une défaite militaire n'est jamais la défaite d'un peuple, quand ce peuple, fût-ce sous forme d'une poignée d'hommes, se refuse à l'accepter. L'ennemi, à ce sujet, aurait pu se souvenir de sa propre Histoire. A Iéna et à Auerstœdt, c'est dans l'espace d'un jour seulement que son armée s'était effondrée devant la nôtre. Pourtant, peu d'années après, les Prussiens vainqueurs défilaient à Paris.

La seconde vérité, méconnue en juin 1940 par l'ennemi et par les traîtres, c'est que la France n'est point du tout la nation décadente qu'ils voulaient imaginer. Certes, la France avait été plongée dans une crise de régime, où fleurissaient parmi ses dirigeants politiques et militaires la médiocrité, la routine et l'abus. Mais, sous cette écume passagère, vivait toujours une grande nation que l'oppression, loin de l'abattre, ne pouvait que redresser.

La troisième vérité, c'est qu'une pareille guerre ne devait pas se limiter. Il s'est créé, siècle après siècle, entre les peuples du monde, un idéal commun de liberté et de justice, qui devait nécessairement faire de la lutte une lutte mondiale. Dès lors, l'écrasement final de ceux qui croyaient imposer par la force leur domination matérielle et morale est certain. L'ennemi et les traîtres ont dû s'apercevoir que leurs calculs de juin 1940, quant à l'asservissement total de la France et de son Empire, à l'effondrement de l'Empire britannique, à la neutralité russe, à l'isolement de l'Amérique, n'étaient qu'absurdes et colossales erreurs.

Mais, au terme de la guerre des peuples, ce sont les peuples eux-mêmes qui feront payer ces erreurs. Le temps n'est plus où l'intérêt commun des trônes ou des privilégiés permettait de régler les comptes par traités entre chancelleries. L'ennemi et les traîtres auront beau, quelque jour, chercher à fuir le châtiment en reniant leurs propres crimes. L'ennemi et les traîtres paieront.

source : médiaslibres.com
Front de l'est
Front sud
Une nouvelle poussée offensive allemande a lieu depuis Kharkov, sur le front de Volchansk. 33 divisions allemandes, réparties sur 2 armées, attaquent les forces soviétiques.

source : Worldwar-2.net
Front d'Afrique du nord
A Bir Hakeim le bombardement de l'artillerie de l'axe reprend dans la matinée, et à 13h un nouvel assaut a lieu sur le secteur tenu par le bataillon de marche de l'Oubangui-Chari et du 3e bataillon de la Légion étrangère, précédé par un bombardement de 100 Stuka qui détruit de nombreux équipements et sème la confusion dans les rangs français.
Les chars et les grenadiers de la 15e Panzer sont près de percer le dispositif français, mais une contre-attaque
des légionnaires du capitaine Messmer et des Bren-carriers du capitaine Lamaze, appuyée par les derniers obus de mortier, rétablit la situation.

Une autre vague d'une centaine de bombardiers survient et l'attaque reprend. Mais, au bout de deux heures, les Allemands, démoralisés par la résistance opiniâtre des français, décident de remettre leur assaut au lendemain, sans se douter que les Français sont à court de munitions et vont évacuer la position pendant la nuit.

source : wikipedia, onwar.com, Worldwar-2.net, electionpresidentielle.com, The world at war, Worldwar-2.net
Canal de Panama
Le porte-avion USS Wasp et le cuirassé USS North Carolina, avec leur escorte de croiseurs et de destroyers, passent par le canal de Panama, rejoignant le pacifique et faisant passer à 4 le nombre de porte-avions disponibles contre les japonais (USS Enterprise, USS Hornet, USS Saratoga et USS Wasp)

source : onwar.com
undefined Atlantique nord
Le U94 attaque le convoi ONS-100 et coule les cargos britanniques Ramsay et Empire Clough
Le U129 coule le cargo norvégien L.A. Christensen au nord est des petites Antilles

Atlantique sud
Le sous-marin italien Leonardo Da Vinci coule le cargo néerlandais Alioth entre l'Afrique et le Brésil

Mer des Caraïbes
Le U68 coule les cargos britanniques Port Montreal, Surrey et Ardenvohr au nord est du canal de Panama
Le U107 coule le cargo américain Merrimack à l'est de la péninsule du Yucatan, au Mexique.

Méditerranée
Les U559 et U81 attaquent le convoi AT-49 entre Mersa Matruh et Alexandrie. Le U559 coule le pétrolier norvégien Athene et le ravitailleur britannique Brambleleaf. Le U81 coule le pétrolier britannique Havre.

source : RegiaMarina.net, UBoat.net
Les gouvernements Tchécoslovaque et polonais, en exil à Londres, annoncent la création d'un comité polono tchécoslovaque de coordination, devant convoquer 4 commissions devant mettre en oeuvre un travail préparatoire de confédération de la Pologne et de la Tchécoslovaquie
Considérer la confédération de la Pologne et de la Tchécoslovaquie est un but primordial et fondamental de la politique extérieure des 2 pays pour l'après guerre

source : "Events leading up to World War II" sur iBiblio.org
En représailles de l'assassinat de Reinhard Heydrich, le village de Lidice, en Tchécoslovaquie, est détruit.
Au lever du jour, tous les habitants du village sont sortis de leur maison. Les 192 hommes et 71 femmes sont assassinés, et les 190 autres femmes sont déportées au camp de Ravensbrück. Seule 143 retourneront chez elles après la guerre.

Corps des exécutés de Lidice

98 enfants sont arrachés à leur familles et envoyés dans des "institutions d'éducation". Seul 15 survivront.
Enfin, en présence de Hans Frank, gouverneur général de la Pologne occupée, et Ernst Kaltenbrunner, qui deviendra le successeur de Reinhard Heydrich à la tête du RSHA, le village est rasé jusqu'au sol.

Affiche britannique rappellant le massacre de Lidice
"Lidice vivra"

La raison invoquée par les allemands pour cet acte est que les villageois ont aidés les assassins de Reinhard Heydrich

Le village rasé de Lidice

source : History place - Holocaust Timeline, "Events leading up to World War II" sur iBiblio.org, Mémorial Yad-vashem, onwar.com, wikipedia, holocaustresearchproject.org

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